À PROPOS DES CHANSONS PAILLARDES AU JAPON

Alors que le gouvernement japonais vient de rétablir le "jour de la fondation de l'Empire", abrogé pour ses connotations nationalistes, Nakamura, Ueda, Maruyama et Hiroi passent à Tokyo leurs examens d'entrée aux grandes universités. Ils ne pensent qu'à une chose: le sexe. Fascinés voire obsédés par une jeune étudiante dont ils ne connaissent que le numéro d'examen, ils décident de partir à sa recherche. Sur leur route, les étudiants croisent le chemin d'un professeur d'université, Otake, qui leur fait découvrir un étrange chant paillard.

Ce film déroutant montre une jeunesse guidée par l'obsession sexuelle. Le cinéaste se focalise sur une société bloquée par l'absence d'une véritable communication entre hommes et femmes au Japon. Il en résulte une frustration telle que les fantasmes se traduisent à l'écran par une scène surréaliste et violente. En choisissant une étudiante de nationalité coréenne, Oshima bascule vers une dimension politique puisque les femmes coréennes ont particulièrement été victimes des crimes de guerre japonais durant la Seconde Guerre mondiale tout comme du révisionnisme pendant les décennies qui ont suivi.

Préface - Bande annonce.