APRÈS DEUIL(S)

Réédition de DEUIL(S) - augmentée de 3 nouvelles versions et 4 inédits co-réalisés par Benjamin Geffen & Gaspard Murphy -, ce premier album est l'uppercut d'un garçon qui a l'élégance de vibrer par le collectif.

Après Deuil(s) porte bien son nom. Si Deuil(s) (2023) avait été imaginé dans le deuil amoureux, familial et celui de la raison de la nation, les quatre nouvelles chansons qui viennent l'enrichir ont été écrites avec le recul nécessaire et traitent davantage de la réparation. Martin Luminet ne s'est pas contenté de les glisser en fin d'album. Pour l'occasion, l'artiste a retravaillé l'ensemble et réenregistré certains arrangements et même sa voix. En résulte un opus plus organique, mais toujours très cinématographique. Ce n'est pas pour rien si le nouveau titre Générique ouvre cette nouvelle version. Il y est question de ces personnes malveillantes de notre entourage qui agissent malgré elles comme une maladie mais qui te donnent des anticorps. Ainsi, elles nous aident finalement à nous construire et à nous rendre plus forts. Dans Pardon, Martin Luminet tire la sonnette d'alarme et se demande où se situe le dialogue dans notre société : « La parole se libère, l'écoute se referme ». En ces heures troubles, les artistes de cette trempe sont les bienvenus. (lessentiart.fr - Benoit Gaboriaud)