Au fil des disques, notamment sur son dernier essai, Artpop (quel nom à la con), Lady G. tend à se prendre les compensées dans le tapis, semblant ne plus parvenir à pousser aux fesses l'entreprise Gaga qu'elle maîtrisait. Du début à la fin d'Artpop, on se prend des "shoots de déjà-vu de ouf", comme le confiait récemment un critique rock pourtant vénéré - quoique aviné ce soir-là - dont nous tairons le nom. De l'entame gipsy-gerboulade d'Aura jusqu'à la ridicule conclusion Applause, triste ritournelle mécanique, en passant par les pastiches gagaesques (gaguesques ?) que sont G.U.Y., Manicure ou Sexxx Dreams (avec 3 "x" coco, woohoo), on s'ennuie ferme sur ce Artpop. Et les mélodies, elles sont où, hein ? "Dans son cul", poursuivra le critique que nous évoquions plus haut - c'est moche, mais il a un peu raison. Abuser du pop jusqu'à s'en faire vomir, c'est mal. Et appeler son album Artpop symbolise d'ailleurs une ambiance de fin de procession assez regrettable. L'époque est à l'assemblage, et on ne s'en plaindra pas - ils peuvent être fascinants. Mais ajouter du rien sur du vent pourtant agréable à ses débuts ne mène pas à grand-chose. On a beaucoup comparé Lady Gaga à Madonna à ses débuts. A l'époque de son quatrième album (le sulfureux Like a Prayer), la Madonne, alors brune, en avait bien plus dans le slip que la Lady Gaga 2013 parce qu'elle nous donnait des vrais bouts de Louise Ciccone, alors que Gaga, elle, peine déjà à faire prospérer sa plate patente proto-pop, embourbée dans le jeu des masques. (Pierre Siankowski dans les Inrocks)
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1
Aura
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2
Venus
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3
G.u.y
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4
Sexxx dreams
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5
Jewels n' drugs (featuring T.I., Too Short and Twista)
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6
Manicure
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7
Do what u want (featuring R. Kelly)
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8
Artpop
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9
Swine
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10
Donatella
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11
Fashion!
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12
Mary Jane Holland
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13
Dope
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14
Gypsy
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15
Applause