AS ONASIS I & II

Cela démarre dans les eaux boueuses d'un boogie blues bien senti, bien rugueux. Mmh, ça rebondit rock 'n' roll bien gras, guitares dépolies et batterie hoquettante. C'est plein de bonne vieille reverb, ça sent la soul archaïque à plein nez, du Little Richard revu par Jon Spencer... C'est du Blues épineux sur un bon vieux 4-pistes. Et voilà qu'on se met à tanguer sur un vieux piano électrique échappé de son église et puis à danser sur une version dub pleines d'échardes et de souvenirs 50's, orgue de velours acide, basse et batterie débordantes. Relents Velvet entêtants sur " Sign Language ", avec toujours ces racines exhumées. Retour du clavier sorti d'un très vieux cinéma. Puis c'est le tour du 2ème disque, aussi en 20 minutes de jam et 10 chansons qui rapprochent vieux Dub, Muddy Waters et je n'sais quels autres démons afro-américains qui hantent le corps et l'esprit d'un Richard Swift enfermé en studio entre la réalisation de (sans aucun doute) 2 merveilleux albums POP : voir à tout prix le premier " Dressed Up For The Letdown " et le second pas encore paru ! Pierre-Charles Offergeld.