AU NOM DU PEUPLE ITALIEN

Fraîchement promu juge d'instruction à Rome, Mariano Bonifazi fait procéder à la destruction d'un immeuble construit sans autorisation. Parti à la pêche, il ne ramène dans ses filets qu'un poisson mort, barbotant dans des eaux polluées par les rejets toxiques de l'usine "Plast". Le patron de cette usine n'est autre que Lorenzo Santenocito, un industriel sans scrupules qui spécule dans le bâtiment. Le juge se retrouve saisi de l'affaire Silvana L., une jeune femme trouvée morte dans son lit. Les premiers examens font d'abord apparaître des traces de contusions et de coups, avant de conclure à une mort par overdose. Bonifazi se lance alors dans une série d'interrogatoires et découvre que Silvana voyait beaucoup un certain... Santenocito!

Dino Risi a voulu illustrer une haine ancestrale, celle du citoyen frustré contre le privilégié. Pour donner vie à ce conflit, il a choisi de confronter deux types italiens: "Gassman, avec son physique hautain, un peu allemand et son agressivité triomphaliste, représente les classes privilégiées, l'Italie du boom économique et des désastres qu'il cache; Tognazzi, c'est l'Italie qui paie ses impôts, qui paie le prix de la corruption."