BLOOD RUSHING

Son disque le plus abouti, une pure merveille. (DM)

Josephine Foster ne se contente pas d'avoir une voix de soprano étrange, elle raconte l'Amérique telle qu'on en rêve : ce mélange de paysages sauvages encore protégés, les Montagnes Rocheuses et leurs eaux cristallines resplendissant sur The Great Divide, la faille qui s'étire jusque dans les Andes ; ce mélange de spiritualité naturelle qui jaillit de son coeur en lien avec les ancêtres amérindiens, mais aussi sa propre source fertile qui lui donne des ailes sur le ton d'un acid-folk-psyche à faire frissonner Neil Young... Sur d'autres albums, la sirène du Colorado visite en plusieurs langues les poèmes des Romantiques du 19ème S. ou ceux de Garcia Lorca. Sur Blood Rushing ce sont ses propres textes : les mélodies de ses poésies sont divines, sa voix atteint les neiges éternelles. Quant aux arrangements acoustiques, incluant la guitare espagnole de son amoureux, le violon du gars du bon groupe A Hawk and An Hacksaw (XA234) et d'autres choses subtiles et bien ficelées, ils font de Blood Rushing le disque à faire rougir toutes les petites néofolkeuses de l'année. Coup de coeur. Pco