"La différence essentielle entre "À bientôt j'espère" et "Classe de lutte" se donne aussi à voir dans l'avènement d'une présence : une femme, Suzanne Zedet, ouvrière à l'usine Yema de Besançon et militante CGT. (...) En décembre 1967 [dans "À bientôt j'espère"], Suzanne se tait. Dans "Classe de lutte", elle a pris la parole et les raisons qui l'en empêchaient, si elles n'ont sans doute pas disparu, semblent résolues dans l'action. Les événements ont balayé devant sa porte. Suzanne impose un autre principe de réalité et, en même temps, découvre le principe de plaisir. Désormais, elle travaille et milite, bouge et parle, distribue des tracts et monte sur les murs : sous nos yeux, elle réalise un moment irréversible, celui de son 'acting out'. Elle est sortie d'elle-même comme on naît au monde" (d'après B. Benoliel, "L'image, le monde").
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