CLAVIER BIEN TEMPERE L.II

5 de Diapason (janvier 2014) - Choc de Classica (décembre 2013)

Christophe Rousset a choisi le clavecin Ruckers (1628) du château de Versailles pour enregistrer le second volume du Clavier bien tempéré de Johann Sebastian Bach. Terminé une vingtaine d'années après le premier tome, ces 24 préludes suivis de leur fugue écrite dans la même tonalité mènent plus avant les recherches entreprises précédemment. En 20 ans, les tempéraments pour accorder le clavecin avaient eu le temps d'évoluer eux aussi, ce qui offrait la possibilité de moduler vers des tonalités restées aventureuses jusque là. Du côté de l'écriture, Bach ose ici ce qu'il n'osait pas encore auparavant : des ornements dans les préludes ou des licences par rapport à la fugue dite d'école.

Laissons l'interprète s'exprime à propos de sa réalisation : " Je n'ai pas tenté une version objective et encyclopédique, qui serait à mon sens vaine. Au contraire j'ai tenté de retrouver tous les référents possibles chez Bach lui-même et parfois chez ses fils pour contraster les quarante-huit pièces de ce livre." "Ce ne sont pas des anges qui chantent les airs de ses cantates, pas plus qu'une divinité ne se met au clavier pour y jouer une fugue. Tout l'enjeu humain qui constitue l'échange essentiel au couple interprète/auditeur doit y trouver son compte. " Christophe Rousset