COPYING BEETHOVEN

Âgée de 23 ans, Anna Holtz étudie la musique à Vienne, ou elle espère trouver l'inspiration et surtout faire carrière, malgré sa condition de femme en ce début de 19è siècle. Le hasard l'amène à collaborer avec le plus grand compositeur de son temps, Ludwig van Beethoven. Mais l'artiste vieillissant a un caractère réputé insupportable, et la jeune femme ne tarde pas à s'en rendre compte. Sans se décourager pour autant, elle s'applique avec habileté et volonté à démontrer au compositeur qu'elle ne manque pas de compétence dans le domaine de la musique, tandis que lui commence à s'habituer à être épaulé par elle.

Bel hommage rendu à l'immense talent de Beethoven, dont les dernières années de vie sont restituées ici en y mélangeant une bonne part de fiction. Agnieszka Holland restitue donc avec une mise en scène efficace - malgré quelques baisses de rythme - la passion de Beethoven pour sa musique, et l'acharnement avec lequel, malgré une surdité de plus en plus accablante, il parvenait encore à composer. Au-delà de cette approche du grand homme, c'est aussi - via la partie fictive - une description de la vie de l'époque, ainsi que de la condition féminine, qui est mis en exergue. Dans la peau de Beethoven Ed Harris est magnifique. [d'après Grand Angle n°321/322]