Bien que différents (l'un est à cordes frottées et se rappelle du rebec médiéval qui donna naissance à la " vihuela d'arco ", tandis que l'autre se réclame de la " vihuela de mano " et du luth), la viole de gambe et le théorbe ont témoigné d'une grande complicité dans le baroque français. Leur histoire commune se croise pour la première fois dans l'Espagne de la fin du XVe siècle, avant de s'élancer à la conquête de l'Europe et de donner naissance au XVIe siècle aux premiers consorts, extrêmement populaires en Angleterre. En France, c'est un musicien ayant travaillé à la cour du souverain anglais, André Maugars (c.1580-1645), qui se trouvera à l'origine de l'âge d'or de la viole de gambe. Des noms tels que Marin Marais (1656-1728), Sainte-Colombe (1658-1701) et Robert de Visée (1655-1732) illustrent cette période qui perdura jusqu'au déclin de l'instrument, lorsque la viole de gambe sera détrônée par le violoncelle vers 1760.
- Romina LISCHKA Viole
- Sofie VANDEN EYNDEN Luth
- Marin MARAIS: Suite en mi mineur & sol majeur [extr. des Livres II, III, IV & V ]
- Monsieur de SAINTE-COLOMBE [LE PÈRE]: Suite en ré mineur [Recueil de pièces pour basse de viole seule, ca 1690]
- Robert de VISEE: Suite de pièces pour théorbe, Ré [Prélude, allemande, courante, sarabande, gavotte, gigue]
- Marin MARAIS: Voix humaines [L.II:63] (Les)
- Marin MARAIS: Rêveuse [L.IV:82] (La)
- Marin MARAIS: Badinage [L.IV:87] (Le)