HOUSE CALL

Richard Prince se réapproprie les images stéréotypées d'un film porno des années 80; il les recadre, les refilme sur un écran de télévision, les altère et enfin les synchronise avec une musique décalée. Le résultat est un film sensuel dans lequel le plaisir est l'acteur principal.

Né en 1949 dans la zone réservé du canal de Panama, Richard Prince vit et travaille à New York. Il s'est fait connaître en exposant dans des formats géants des images de la culture populaire re-photographiées et recadrées. Il se réapproprie notamment les publicités Marlboro avec son célèbre cow-boy en supprimant tout slogan. Sur des images vierges de toute identité marchande, les cow-boys apparaissent alors comme de véritables icônes pop, sur fond de soleil couchant, ridiculisant les symboles d'une pseudo mythologie héroïque américaine. Contrairement aux premiers artistes pop américains, Richard Prince ne choisit pas des images archétypales et très connues, mais préfère détourner des photos présentes dans notre environnement quotidien et écarte toute notion symbolique. La banalité de ces clichés donne à l'oeuvre nouvelle un air de science fiction sociale.

Egalement sur ce DVD: "Hoist" (Matthew Barney - 2007 - 15') - "Balkan Erotic Epic" (Marina Abramovic - 2005 - 13') - "Impaled" (Larry Clark - 2005 - 38') - "Sync" (Marco Brambilla - 2005 - 1') - "Death Valley" (Sam Taylor-Wood - 2004 - 8') - "We fuck alone" (Gaspar Noé - 2005 - 23').