I KNOW I'M NOT ALONE

Ancien agitateur hip-hop, figure de proue d'un rap ouvert et engagé, le Californien Michael Franti, guitare en bandoulière et caméra à la main, emmène le spectateur dans un voyage musical à travers la guerre et l'occupation au Proche-Orient. "I Know I'm not Alone" a été tourné dans la bande de Gaza, en territoires palestiniens et israéliens, ainsi qu'à Bagdad (Irak). Le point de vue du réalisateur est clairement de montrer que, derrière les décisions politiques, les stratégies économiques décidées par des généraux et des politiciens, il y a toujours un coût humain.

Plutôt que de montrer du doigt l'administration Bush, Michael Franti préfère se concentrer sur les gens ordinaires, montrer ceux qui subissent l'oppression. Aussi, durant son périple, il joue pour et avec des familles, des médecins, des musiciens, des militaires et des gens de tous les jours qui lui font découvrir les conséquences inhumaines de l'occupation et de la guerre. À l'écran, Michael Franti s'invite, dialogue ou chante avec les Irakiens, les GI's ou les Palestiniens. L'effet est parfois déconcertant.

Membre du groupe Beatnigs à la fin des années 1980, Michael Franti fera ensuite partie des Disposable Heroes of Hiphoprisy (début des années 1990), dont les diatribes font écho au ras-le-bol du reaganisme, avant de chanter dans Spearhead, puis Michael Franti & Spearhead.