KUNTU

Les albums de flûtistes, dans le jazz, n'encombrent guère les bacs des disquaires. Michel Edelin est l'un des (très) rares musiciens de jazz, français de surcroît, à avoir choisi la flûte, sous toutes ses formes, comme instrument exclusif. Rahsaan Roland Kirk, Eric Dolphy, Jeremy Steig, James Newton, Dave Valentin et consorts figurent depuis des lustres à son panthéon personnel, lui qui a su digérer leurs enseignements pour nourrir sa propre syntaxe : un son d'une belle élégance, un phrasé anguleux d'où n'est pas absente une propension à la mélodie et au lyrisme, le goût de certaines audaces instrumentales, le sens du collectif..[.] Un album d'une ouverture totale, au plus près de la mélodie, qui se construit collectivement en temps réel autour de thèmes-prétextes avec une grande rigueur et une rayonnante imagination. [Gérard Rouy, extraits des notes de pochette]