L'ORMINDO

Représenté en 1644 à Venise, l'"Ormindo" de Cavalli démontre tout à fait que l'opéra vénitien n'a plus rien à voir avec celui de Mantoue ou Florence au début du 17ème siècle. Ce n'est plus le Prince et sa cour qui sont célébrés mais c'est la ville elle-même qui se regarde dans un miroir "O Cité glorieuse...dans les dorures de tes théâtres, je resplendis et illustre mes titres de gloire...", chante l'Harmonie en prologue. Théâtre de magnificence et aussi de tous les excès de la passion, des sentiments exacerbés de deux couples d'amants, séparés tout le long de l'opéra, frôlant la mort mais enfin réunis dans un "happy end", le tout s'exprimant dans une musique sublime, admirablement servie par les interprètes.

La dernière intégrale de cet opéra à la Médiathèque date de 1968.