LIGHT VERSE

Le septième déjà pour Iron Sam Beam & Wine, dont pour une fois le faciès dessiné n'apparait pas sur la pochette. Une foise de plus joliment accompagné et rejoint le temps d'un « Old In Good Time » par une Fionna Apple vocalement méconnaissable. Toujours ce folk (rock) classieux et narratif - Sam n'écrit pas des chansons mais des histoires - et une orchestration aussi riche que discrète et idoine dans son déploiement. Son Light Verse, pourtant serein en apparence, porte la marque de l'isolement vécu durant la pandémie de 2020-2021 tant l'homme a eu du mal à repartir sur les routes. L'album débute néanmoins dans la sérénité : « You Never Know' » avec ses choeurs aériens, guitares slide et acoustique, batterie en retrait qui entourent sa voix de velours aux envolées angéliques douces. Suit un « Anyone ‘Game » qui joue l'entente cordiale entre violon et piano. C'est du Iron & Wine pur jus et ça charme toujours autant. « Taken By Surprise » et « Tears That Don't Matter » sont certes empreints d'une gravité inédite, en lien direct à ce qui est dit plus haut, mais semble comme aspirées vers leur salut dans leur seconde partie sous l'action de doux tourbillons orchestraux. La maturité intranquille. (YH)