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Un poil moins prolixe qu'il y a deux/trois, Ty Segall continue d'étonner par sa capacité à se confronter à, à peu près toutes les ramifications " vintages " du rock, sans y laisser des plumes - que du contraire - ou se sentir obligé d'enfiler la défroque de gardien de musée. Après l'intermède " sabbathien " Fuzz, Segall réussit encore à rallumer quelques belles étincelles mélodiques à partir de cendres que l'on croyait définitivement refroidies, à force d'être remuées à tout bout de champ par d'indignes tacherons sans âme. Appuyé parfois par les arpèges de claviers avancés plus en avant dans le mix, l'Américain multiplie les hommages à ses figures tutélaires sis sur la ligne du temps entre 1965 et 1975. 17 titres et 55 minutes qui refont sans forcer le portrait des Beatles (époque " White Album "), de Marc Bolan (et de ses soli), d'Hendrix (de sa fuzz atomique), de Sabbath (encore), ou même des Kinks proto heavy rock, et qui remonte aux sources du psychédélisme sans assistance chimique contrôlée, taclant du même coup à peu près toute la concurrence ! Mais laquelle ? (YH)

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