MARTINENGO

3ème album à la Médiathèque. Dans ces compositions où se sourient textes agiles et instrumentations délectables, on pense parfois aux Acrobates (le travail sonore et le minimalisme ciselé), à Benabar pour certaines inflexions vocales, à Mickey 3D sans la nonchalance et les grincements, parfois à Cali pour le timbre sans la crudité débordante, à Manu Chao sans l'accentuation lassante et l'electro bricolée... Pourtant, qu'il parle de femmes ou qu'il s'exprime en italien, Piero Moioli se détache de tous ces échos sans efforts et dévoile une personnalité à part, discrète, radieuse, pétrie d'humilité et de bonté. Preuve de cette ouverture, l'album se conclue sur un quart d'heure de sentences reprises par une quantité faramineuse d'anonymes : des voix usées qui filent des frissons, des voix d'enfants, des maladroites, des arythmiques, des appliquées, des rieuses, des bafouilleuses... (musique.krinein.com)