MOUNTAINHEAD

Septième album déjà depuis 2007 pour ce quatuor pop anglais adepte d'une pop sophistiquée d'essence électronique, aux élans conquérants affirmés sur fond de mélancolie tenace. On les a connus sur des sentiers pop parfois détournés (expérimentaux ?), les voilà revenus à de plus raisonnables dispositions mélodiques. Un boulevard de tous les possibles pour un chanteur, le dénommé Jonathan Higgs capable de monter sans crier gare dans les aigus (« TV Dog ») ou de s'embarquer dans une chanson hymne pour un homme seul (« RU Happy ») voire de glisser un monologue rigide entre deux envolées héroïques (« Mad Stone »). Bien épaulé de synthés enveloppants et de choeurs discrets mais au taquet, d'une rythmique qui fait parfois un détour par les pistes de danse (« Don't Ask Me To Beg ») Higgs et ses comparses reviennent avec une pièce-montée pop parfois un brin déséquilibrée (« Enter The Mirror ») mais qui ne lésine pas sur la qualité et la quantité des ingrédients. Gaffe tout de même aux excès musicaux caloriques. (YH)