POSSESSION

Le 15ème album solo de l'auteur-compositeur-interprète américain Ty Segall s'ouvre sur un exercice de style beatlesque intitulé Shoplifter, et on tombe illico sous le charme. Féru de grooves psychédéliques et de prog rock comme ceux entendus sur Three Bells paru il y a un an et demi, Segall choisit ici un retour aux formes simples, mais si réjouissantes, du rock 70s classique à savourer en plein après-midi ensoleillé -- Beatles par-ci, Bowie par-là (Fantastic Tomb, The Big Day), une touche de southern rock et beaucoup d'humour, lorsqu'il chante les louanges des « jupes du paradis » (Skirts of Heaven) ou qu'il rit des clichés du rock californien (Another California Song). Le tout, agrémenté des savoureux solos de guitare qu'il distribue généreusement. Retenons seulement l'effet que nous procure celui qui nous envoûte à la fin de la chanson titre. Ty Segall se dresse devant la morosité ambiante avec un album irradiant de joie et d'excès glam rock. Ça fait du bien. https://www.ledevoir.com/