REVELATION

Justice finira par être rendue au plus instable (voir et revoir le documentaire Dig ! sur leur première partie de parcours), et doué des groupes post-sixties, l'un des seuls capables de filer à n'importe qui la mélancolie (et non la nostalgie) d'une époque qu'il n'a pas connue ! Se tenant stoïquement au carrefour de la pop, du rock psyché et du folk barré, l'insortable et inusable Anton Newcombe (grand manitou du BJM) n'avait jusqu'ici été responsable après 14 longs formats, que de provoquer au pire... une très relative déception. Mais, à défaut d'honorer la promesse faite par son intitulé, Revelation lui fait davantage relever le pied de la pédale de distorsion. Et l'homme de s'aventurer hors de ses paysages sonores habituels (l'introductif " Vad Hände Med Dem ", chanté en suédois) et de lâcher des fourmis dans les articulations de ses chansons. A l'ancienne, le talon frappant le sol (" Food For Clouds ") ou la grosse caisse ("Duck & Cover "), mais aussi en taquinant (une première) les possibilités nouvelles offertes par une boîte à rythmes (" Memorymix ", " Fist Full Of Bees "). (YH)

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