SILENT HILL

Sharon, 9 ans, est de plus en plus souvent la proie de mystérieuses et dangereuses crises de somnambulisme durant lesquelles elle parle effrayée d'un lieu nommé Silent Hill. Sa mère, Rose, découvre que la ville est abandonnée depuis trente ans, et décide d'y emmener Sharon afin de l'aider à guérir et surmonter ses peurs, malgré les réticences de son mari. Sur place, l'enfant disparaît. La jeune femme se lance dans une quête éperdue pour retrouver son enfant mais doit faire face à un bien étrange espace/temps. Emprisonnée entre le passé, le présent, le purgatoire et l'enfer, elle va devoir surmonter ses peurs, les ténèbres et une sombre malédiction pour sauver sa fille... Lorsqu'il a été annoncé que Christophe Gans, réalisateur de l'inabouti "Crying Freeman" et du médiocre "Pacte des loups", allait réaliser l'adaptation du jeu vidéo "Silent Hill", l'un des quelques chefs-d'oeuvre de la sphère vidéo-ludique, tout le monde a pris peur. Pourtant, "Silent Hill" est de loin la meilleure adaptation d'un jeu sur grand écran. Chaque image de ce film respectueux de l'univers original respire la sincérité et l'attachement de Gans pour son sujet. De plus, le spectacle est au rendez-vous. Mais le film ne décolle jamais vraiment et n'est pas le bijou qu'il aurait pu être, faute à un cruel manque d'ambition. Le scénario n'évite ainsi jamais la linéarité "quête d'indices passage au niveau suivant", et le propos sur la foi, pourtant férocement d'actualité, sombre dans le didactisme paresseux, là où les jeux affichaient un sombre onirisme et un ressenti terrifiant. Mais le défaut majeur du film réside dans son manque d'ambiance, un comble pour un tel projet.

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