SONATE PIANO 19 / IMPROMPTUS D.935

Diapason d'or (février 2016)

Beethoven meurt en 1827. Pour Schubert, un maître et un modèle disparaissent. Le compositeur se sait malade et condamné depuis plusieurs années. Malgré les accès de mélancolie récurrents, il travaille d'arrache-pied. En septembre 1828, il termine un groupe de trois sonates pour piano dont la Sonate en ut mineur D.958 fait partie. Son contenu dramatique allant jusqu'à la violence opère la synthèse entre l'influence de Beethoven et le Schubert des oeuvres de jeunesse. L'écriture dépasse largement le cadre de l'instrument à clavier pour atteindre des dimensions symphoniques. La poésie se fait métaphysique et il faut une maturité certaine pour donner à cette oeuvre sa dimension de testament. Nikolai Luganski est assurément à la hauteur de la tâche.

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