14ème album pour le groupe de Robert Smith et le premier depuis le bien pâlot 4 :13 Dream de 2008. Les Anglais reviennent carrément avec un disque long en bouche dont au moins la moitié des titres dépasse les 6 minutes chrono ! Longues intro et couleur grisaille automnale anthracite charriant toute la mélancolie d'un monde déboussolé. De la tristesse aussi avec ce « I Can Never Say Goodbye" dédié à son frère ainé disparu dans l'intervalle. Les guitares filandreuses (mais un rien plus resserrées ici), la basse grondante (du fidèle Gallup) et les synthés en couches de brumes atmosphériques sont toujours bien là, mais le piano se fait entendre comme rarement auparavant. De par sa structure « rhizomique » Songs Of A Lost World renvoie au Cure de l'époque Desintegration (1989) et de son digne rejeton Bloodflowers (2000), mais le son est plus granuleux, terreux, voire par moment un tantinet, « trop produit ». La voix de Robert, malgré ses 65 balais, a gardé le grain et le phrasé de complaintes d'ange déchu au combien caractéristiques. Si l'on se réjouit de ce si généreux retour aux affaires tant espéré par leur imposante fan base, ce disque fleuve, peut être testamentaire (?), et bâti avec les composantes du système Cure que les Anglais maitrisent le mieux, demandera sans doute du temps et bien des écoutes pour évaluer - toute nostalgie bue - sa juste place dans la discographie pléthorique et inégale du groupe de Mr Smith. (YH)
- Robert SMITH Voix, Guitare, Basse
- Robert SMITH Keyboards
- Simon GALLUP Basse
- Jason COOPER Percussion, Drums
- Roger O'DONNELL Keyboards
- Reeves GABRELS Guitare
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1
Alone
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2
And nothing is forever
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3
A fragile thing
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4
Warsong
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5
Drone: nodrone
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6
I can never say goodbye
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7
All I ever am
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8
Endsong
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1
Alone (isntrumentals)
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2
And nothing is forever
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3
A fragile thing
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4
Warsong
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5
Drone: nodrone
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6
I can never say goodbye
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7
All I ever am
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8
Endsong