THE CONSTANT GARDENER

Tessa Quayle, jeune avocate militant pour les droits des populations africaines, est retrouvée violée et assassinée dans le désert reculé du Kenya. Rapidement les indices font penser à un crime passionnel perpétré par le supposé amant de Tessa, le Docteur africain Arnold Bluhm. Justin Quayle, mari de Tessa, diplomate britannique discret, est effondré. Ses amis du Haut Commissariat Britannique tentent de le consoler, mais Justin se jette corps et âme dans l'enquête, ne croyant pas au crime passionnel. Rapidement, il découvre que sa femme est morte pour des raisons bien plus sombres et explosives. Tout le corps diplomatique anglais commence alors à s'affoler...

Trois ans après "La Cité de Dieu", revoici Fernando Meirelles, à la tête d'un projet international adapté d'un best-seller de John Le Carré. Si "The Constant Gardener" n'a pas la force du film précédent, Meirelles n'a rien perdu de sa verve. Dès les premières minutes, il parvient à prendre à son compte les ingrédients habituels de Le Carré (suspense haletant, complots, profondeur psychologique des personnages) en y appliquant narration éclatée, direction d'acteurs impeccable et réalisation inventive. Une réalisation brute et vacillante qui, même si elle flirte parfois avec le maniéré, permet de porter un regard sans concession sur l'exploitation de la misère africaine par les Occidentaux.