À partir de trois chants anonymes célébrant Lénine, Dziga Vertov propose un film mettant en lumière les grandes réussites de l'Union soviétique, dont la politique dessinée par Vladimir Ilitch Lenine est à l'origine.
Longtemps négligé au profit d'oeuvres plus emblématiques comme « L'Homme à la caméra », « Trois chants sur Lénine » est un film paradoxal et aujourd'hui mutilé. En 1934, le film sortit en deux versions, l'une muette, l'autre sonore, afin de pouvoir passer le film dans tous les cinémas y compris ceux qui n'étaient pas encore équipés pour le son. Ces deux versions ont aujourd'hui disparu.
En 1938, le régime demanda à Vertov de supprimer toute allusion aux « ennemis du peuple », qui étaient depuis lors les victimes de Staline. Dans un second remontage dans les années 70, ce sont à leur tour certaines images de Staline lui-même qui furent supprimées dans une période où son bilan était plus discuté.
Commencé en 1924 à l'occasion de la disparition de Lénine, le film fut achevé près de dix ans plus tard. Son succès fut spectaculaire. La structure du film en trois parties est cependant plus classique et moins surprenante que dans ses oeuvres précédentes.
Pour son dernier film majeur, fidèles à ses principes, Vertov va une fois de plus se situer au carrefour des arts, empruntant avant tout aux apports esthétiques de la photographie, une discipline prisée en cette période où la technologie limite encore la circulation des images animées.
Réalisation
Production
Scénario
Équipe technique
- Piotr CHTRO : Prise de son
- SOURENSKIJ : Photographie
- CHAPORINE : Auteur de la musique
- MAGIDSON : Photographie
- MONASTYRSKIJ : Photographie
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DZIGA VERTOV