WHELM

Premier album pour un ce jeune Anglais (de 23 ans) au spleen ascensionnel parfois vertigineux. Une sensibilité déployée en plans larges sur des tonalités grises et automnales, exsudant de mélancolie, mais qui, à l'instar de Perfume Genius (ou parfois de Shearwater), se maintient heureusement en-deçà de l'affectation pompière. Echafaudé sur des bases incertaines - mélodies pianistiques façon Nils Frahm/Peter Broderick et enluminures électroniques - Whelm est un disque habité, épuré dans sa structure musicale et accablé de sentiments sur le fond, qui place ses enjeux à la fois au niveau de l'écriture (ses textes, nourris d'observations fines et d'histoires glauques sont complétés par un livret de poésie ajouté au disque), que sur le plan d'une mélomanie typiquement postmoderne. Mais nul de se sentir obligé de s'y soumettre... (YH)

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