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Cinéma d'Asie en 4 focus

Le cinéma d’Asie en quatre focus

Le cinéma d’Asie vous est présenté en quatre focus afin de répertorier une sélection variée sans nous perdre dans les méandres d’un trop vaste sujet. Le premier focus porte sur « Hong Kong », un cinéma qui reflète ses années d’indépendance, suivi par « Incongruités made in Asia » et ses insolences artistiques. Un troisième focus tente de sortir de l’ombre quelques pays non reconnus pour leur cinéma, que ce soit pour des raisons économiques, de développement ou de liberté d’expression. Enfin, le quatrième focus s’arrête dans l’univers hyper coloré du cinéma indien et de son célèbre Bollywood. Bien sûr, des livres complètent cette sélection qui, nous l’espérons, vous plongera dans les traditions, les codes et l’imaginaire de régions méconnues ou fantasmées.
Cinéma d'Asie en 4 focus

Une biblio-médiagraphie réalisée par Médiathèque Nouvelle en association avec le B3, Centre de ressources et de créativité de la Province de Liège, destinée à accompagner l'activité Café Ciné sur le thème "Cinéma d'Asie (de Bollywood au pays du soleil levant)".


Bibliographie

100 ans de cinéma japonais / collectif (2018) – 791 HIS CENT (Référence B3) - libre accès

À l'occasion de la rétrospective Japonismes 2018 qui s'est déroulée à la Cinémathèque française et à la Maison de la culture du Japon, cet ouvrage retrace l'histoire du cinéma japonais à travers une large sélection de longs-métrages, des œuvres muettes aux classiques de Mizoguchi, Kurosawa, Ozu, Imamura ou Oshima, en passant par des films méconnus du grand public. (©Electre 2019) (Éditions de la Martinière)
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Livre_100-ans-de-cinema-japonais


Le cinéma chinois 1984-1997 / Régis Bergeron (1997) – 791 HIS BERGERON - réserve

Panorama du cinéma chinois de 1984 à 1997. Journaliste depuis 1946, Régis Bergeron a publié de nombreuses critiques de cinéma et de littérature. Sa longue familiarité avec la Chine l'amena à créer en 1964 à Paris la librairie Le Phénix, devenue un véritable foyer de culture sinologique, qu'il dirigea durant vingt ans.
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Livre_Le cinéma chinois 1984-1997


Le cinéma russe de la perestroïka à nos jours / collectif (2013) – 791 HIS CINEMA - libre accès

Après la chute du mur de Berlin, la Russie a connu des bouleversements économiques, politiques et sociaux, qui ont modelé en profondeur l’industrie du cinéma ; pourtant, la période qui va de la perestroïka à nos jours reste peu étudiée en France.
Ce livre s’efforce d’apporter un complément plus large, en donnant une vision de la nébuleuse que constitue le cinéma russe contemporain, à travers tous ses aspects, industriel, spirituel, patrimonial, qu’il soit engagé ou lié au pouvoir, et de faire connaître la richesse et l’ampleur de ce cinéma, insuffisamment connu à l’Ouest, et ses réalisateurs et réalisatrices comme Tenguiz Abouladze, Alekseï Balabanov, Lidia Bobrova, Alexeï Guerman, Pavel Lounguine, Nikita Mikhalkov, Igor Minaev, Kira Mouratova, Valeri Todorovski ou Andreï Zviaguintsev.
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Livre_Le-Cinema-Russe-De-La-Perestroika-A-Nos-Jours-2013


Dictionnaire du cinéma coréen / Antoine Coppola (2021) – 791 HIS COPPOLA - libre accès

Depuis une vingtaine d'années, le cinéma coréen a pris de l'assurance et de l'ampleur dans les pays européens dans lesquels il est distribué, et ce, dans des genres très divers (comédie, horreur, science-fiction, onirisme, réalisme…). Cet ouvrage offre un nouveau regard sur ce cinéma étonnant, à travers des notices détaillées de films, de réalisateurs, d'acteurs, mais également par le biais de bilans annuels et d'études thématiques telles que "Cinéma et bouddhisme", "L'histoire au présent du cinéma coréen", "SF et fantastique à la coréenne", "Chamanisme coréen et cinéma", "Histoire de la censure dans les cinémas du Sud et du Nord"…
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Livre_Dictionnaire-cinema-coreen


Dictionnaire du cinéma israélien / Hélène Schoumann (2012) – 791 HIS SCHOUMANN - libre accès

On connaît les succès populaires (Les citronniers, Tu marcheras sur l'eau, La visite de la Fanfare, Mariage tardif), les films qui ont raflé des prix (Les méduses, Lebanon, Valse avec Bachir). Ce dictionnaire propose davantage qu'un résumé des films : c'est une véritable plongée dans la société israélienne, et la découverte d'un regard critique sur ses engagements et son quotidien. Le livre ne se présente pas non plus comme un dictionnaire classique ou exhaustif. Une introduction donne un rapide aperçu historique du cinéma israélien, et une chronologie comparée met en regard films et grands événements politiques.
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Il était une fois Bollywood : voyage dans l’industrie cinématographique indienne et sa culture / Jonathan Torgovnik et Nasreen Kabir (2003) – 791 HIS TORGOVNIK - réserve

Le photographe Jonathan Torgovnik explore le divertissement favori des Indiens, le cinéma de Bollywood. Avec plus de huit cents films réalisés chaque année, l'Inde, qui compte plus d'un milliard d'habitants, est le plus grand pays producteur de cinéma au monde, et ces merveilleux films à grand spectacle attirent, chaque jour en Inde, plus de 14 millions de personnes dans les salles obscures. L'ouvrage est introduit par un texte de Nasreen Munni Kabir, spécialiste du cinéma indien de renommée internationale. Chaque photographie est accompagnée de légendes détaillées rédigées par Jonathan Torgovnik. Il était une fois Bollywood témoigne du pouvoir du cinéma en tant que divertissement et phénomène social.
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Livre-Il-etait-bollywood


Médiagraphie

1. Focus sur Hong Kong

Wilson Yip : Bullets Over Summer (1999) – VB8746

Deux flics (Francis Ng et Louis Koo) sont à la poursuite d’un malfrat. Ils s’installent un peu de force chez une vieille dame qui perd la mémoire, son minuscule appartement étant le lieu idéal pour observer les allées et venues du criminel. Et puis la vie ralentit : tandis que la petite amie d’un des policiers le rejoint, le second rencontre une femme enceinte dont il tombe amoureux. Ce film de Wilson Yip mêle des scènes de la vie quotidienne dans les immenses immeubles vétustes hongkongais à de l’action, avec des courses-poursuites et des fusillades dans les rues et allées de la ville. (ASDS)


Johnnie To : Exiled (2006) – VE0218

Deux hommes ont pour mission de tuer un ex-gangster qui a fui à Macao pour y vivre avec son épouse et leur bébé. Une fois sur place, ils sont confrontés à deux autres individus ayant le même but. Les cinq hommes étaient amis dans le passé et vont s’associer pour lutter contre le boss local. Johnnie To alterne les moments d’attente et d’ennui avec des scènes de fusillades percutantes et très stylisées, aux nombreux ralentis, y ajoutant également un humour assez particulier. Le réalisateur est au sommet de son art avec ce long-métrage qui montre une certaine facette de Macao. (ASDS)
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Fruit Chan : Made in Hong Kong (1997) – VM0218

Moon collecte des dettes au service des triades. Il rencontre Ping, une jeune fille en fin de vie qui devient son amie. Il protège également son ami Sylvester qui est harcelé par les jeunes du quartier. Ce dernier trouve les notes de suicide de la jeune Susan. Les trois comparses passent du temps ensemble, au hasard de leurs rencontres pleines de tendresse et de sensibilité, malgré la violence latente. C’est un film superbe, assez dur et rude, montrant le Hong Kong des grands immeubles qui ont eu des temps meilleurs. Chose rare, ce film fait aussi entendre la ville et son bruit permanent. (ASDS)
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John Woo : Le syndicat du crime (A Better Tomorrow) (1986) – VS0397

Ho (Ti Lung) et Mark (Chow Yun-fat) sont des truands, appartenant à une triade ; Kit (Leslie Cheung), le petit frère de Ho, est un tout jeune policier. Ils se retrouvent face à face à divers moments de l’histoire. Ce film de John Woo a renouvelé les codes du cinéma d’action et inspiré de nombreux réalisateurs américains. Il mêle un certain romantisme soutenu par une musique électronique très eighties et des scènes d’une violence extrême, chorégraphiées avec minutie (et avec de nombreux ralentis), mettant en avant l’héroïsme des personnages. (ASDS)
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Ray Yeung : Un printemps à Hong Kong (Suk Suk) (2019) – VU0470

Pak, un chauffeur de taxi qui refuse d’aller à la retraite, rencontre Hoi qui a à peu près le même âge que lui. Ils débutent en secret une relation amoureuse. Le sujet de l’homosexualité est toujours tabou à Hong Kong et il ne faudrait pas que leurs enfants et petits-enfants le sachent. Un printemps à Hong Kong est un film plein de douceur et de sensibilité, abordant différentes facettes de la vie des gays locaux. Ray Yeung en profite également pour montrer les rues et appartements de la ville, ainsi que de nombreuses scènes de repas, comme c’est souvent le cas dans les films de la région. (ASDS)
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2. Incongruités made in Asia

Kiyoshi Kurosawa : Avant que nous disparaissions (2017) – VA1410

Adaptation d’une pièce de théâtre, Avant que nous disparaissions picore dans les genres cinématographiques les plus divers (comédie sentimentale, policier, fantastique…) pour présenter un profil peu commun de film minimaliste de veille de fin du monde. Des êtres, en tout point ordinaires, changent du jour au lendemain totalement de comportement. Leurs corps sont de fait investis par des extraterrestres sondant l’âme humaine, prélude à une invasion imminente. Mais la « découverte » de certains sentiments humains par l’un d’entre eux pourrait infléchir ce sombre scénario. Un film étrange, à la mise en scène aussi discrète que virtuose, critique de son temps, mais porteur d’un message humaniste. (YH)
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Game Science : Black Myth: Wukong (2024) – SW2315

Premier jeu vidéo chinois à gros budget (triple A), Black Myth: Wukong s’inspire du conte du XVIe siècle La Pérégrination vers l'Ouest de Wu Cheng'en, grand classique de la mythologie chinoise. Le joueur incarne un mystérieux Singe Immortel, maniant un bâton légendaire et affrontant des créatures mythiques comme des démons, dragons et autres esprits taoïstes. L’univers du jeu mêle une fantasy sombre à des récits bouddhistes et taoïstes, créant une atmosphère mystique et envoûtante. Grâce à des combats intenses et des transformations inspirées des légendes, Black Myth: Wukong propose une relecture épique et visuellement spectaculaire de la mythologie chinoise. (TM)


Ryusuke Hamaguchi : Contes du hasard et autres fantaisies (2021) – VC2303

Hamaguchi est connu pour son cinéma hors norme : par sa propension à dilater le temps du récit, notamment via le prologue anormalement long de Drive My Car, ou encore en faisant d’un milieu naturel un personnage à part entière de Le Mal n’existe pas. Dans Contes du hasard et autres fantaisies, le cinéaste emploie une structure en triptyque à titre de laboratoire narratif. L’œuvre est composée de trois moyens-métrages tous traversés par les questions du hasard et du destin. L’ambiguïté au cœur de son art se rabat à merveille sur ces thématiques et requiert impérativement de celui ou celle qui s’y confronte une posture de spectateur actif, au risque de s’y perdre. (SD)
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Takeshi Kitano : Getting Any? (1995) – VG7507

Avant d’être le cinéaste que tout le monde connaît, Takeshi "Beat" Kitano était un comique nationalement reconnu pour ses stand-ups. Cinquième réalisation de Kitano, Getting any? tranche avec ses premiers films plutôt portés sur le film policier (Sonatine, Violent cop). Avec ce long métrage, il renoue avec sa précédente carrière de comique de scène. Humour potache, succession de saynètes où se croisent nonsense et références diverses (chambara, films de yakuzas, kaiju eiga…), Getting any? reste un film à part dans la carrière du cinéaste où tout s’entremêle dans un tourbillon de douce folie. (MA)


Joon-ho Bong : The Host (2006) – VH0361

Un labo des forces armées américaines basé sur le sol coréen purge ses déchets toxiques dans le fleuve qui traverse Séoul. Quelques années plus tard, surgit une gigantesque créature qui ravage tout sur son passage, et enlève Hyun-seo, une maligne petite fille dont la famille vit le long de l’eau. Et alors que les autorités instaurent l’état d’urgence, c’est cette famille « dysfonctionnelle » élargie qui se met en chasse du monstre : un grand-père prêt au sacrifice suprême, un père immature au courage insoupçonné, une sœur médaillée du tir à l’arc, un frangin sans boulot, aidés par un sans-abri en quête de son fils kidnappé lui-aussi. Derrière le spectaculaire de ce film diluvien à la surprenante conclusion, se dessine une critique acide du pouvoir coréen sous influence US, qui recourt au mensonge et à la force pour dissimuler son impéritie et son mépris du peuple. (YH)


Hiroshi Harada : Midori (1992) – VM2348

Soutenu par l’underground tokyoïte et sorti anonymement dans des salles intimes car censuré par l’état japonais, ce moyen métrage, mettant en scène une orpheline de 12 ans recueillie par un cirque de monstres humains qui lui feront subir les pires sévices, met notre morale à rude épreuve.
Ce film d’animation, tiré d’un manga « ero guro », un genre qui mêle l’érotisme au gore et au grotesque, transcende l’innommable. Et pourtant, une certaine beauté et un effet cathartique quant aux sombres années du Japon d’après-guerre en ressortent.
Attention, ce film s’adresse à un public averti. (HG)


3. Pays d’Asie peu connus pour leur cinéma

Saim Sadiq : Joyland (Pakistan, 2022) – VJ0530

Joyland donne à voir une société pakistanaise traditionnelle soucieuse de préserver un vernis de respectabilité. Haider, benjamin d’une famille conservatrice, décroche un emploi dans une troupe de cabaret dirigée par Biba, danseuse transgenre dont l’entêtement à s’autodéterminer tranche avec ses atermoiements. Ce travail l’expose à un milieu qui entre en collision avec le carcan familial, où l’autorité du père et les attentes envers chacun pèsent sur les comportements autant que les corps. Par une mise en scène attentive aux tensions qui s’accumulent dans l’espace domestique, Joyland révèle l’érosion progressive d’une structure sociale a priori immuable. (SD)
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Apichatpong Weerasethakul : Memoria (Thaïlande, 2021) – VM3327

Si Apichatpong Weerasethakul choisit de situer l’action de Memoria en Colombie, il n’en reste pas moins le meilleur ambassadeur du cinéma thaïlandais en activité. Celui qui était déjà récompensé d’une Palme d’or à Cannes pour Oncle Boonmee en 2010 – tourné en Thaïlande avec des acteurs locaux – passe un nouveau cap dans la reconnaissance de son art, désormais étendu au-delà du contexte particulier de son pays d’origine. Avec son concours, l’actrice britannique Tilda Swinton achève de lui faire traverser les frontières et se met au diapason d’un film qu’on qualifiera de contemplatif dans son acception la plus méliorative. (SD)
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Rithy Panh : S21, la machine de mort khmère rouge (Cambodge, 2002) – TH8811

Survivant de la période des Khmers rouges, Rithy Panh est aujourd’hui le cinéaste dont l’œuvre est consacrée au travail de mémoire sur cette triste période de l’Histoire.
Dans S21, qui se penche sur le bureau de la sécurité où 17 000 prisonniers ont été torturés puis exécutés, Panh interviewe les rescapés et les tortionnaires pour les confronter, et tente de comprendre comment la propagande transforme des voisins en bourreaux et victimes. En invitant les anciens Khmers rouges à reproduire les gestes quotidiens d’alors, le réalisateur permet un travail de rédemption ainsi qu’un hommage aux victimes. (HG)
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Khyentse Norbu : Voyageurs & magiciens (Bhoutan, 2003) – VV5715

Narré sous forme d'une parabole, ce petit film bhoutanais sans prétention, tout en légèreté, invite le spectateur à une réflexion introspective sur ses aspirations et sa définition du bonheur. Ceinturé d'un paysage riche et coloré, ce conte moderne aux effluves bouddhistes résonne comme un écho aux affres de la modernité et du plaisir qu'elle fait miroiter. Mais Voyageurs & magiciens ne se veut ni moralisateur ni démagogique. Adapté d'une fable bouddhiste, ce voyage magique et ensorcelant n'est en fait qu'une escale, une parenthèse sur la route qui mène à la voie de la raison personnelle. (MA)
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Haifaa al-Mansour : Wadjda (Arabie saoudite, 2012) – VW0159

À Riyad, Wadjda veut un vélo, bien que cela soit jugé inapproprié pour une fille. Afin de réunir l’argent nécessaire, elle finit par s’inscrire à un concours de récitation coranique, ironie d’une stratégie qui passe par l’application zélée des règles en vue de mieux les contourner. Entre le foyer familial, où sa mère s’efface devant les exigences d’un mari absent, et l’école, où l’autorité s’exerce de façon totalitaire, le film capte les tensions d’un monde qui cloisonne. Mais loin d’être didactique, il insuffle une vitalité laissant affleurer, dans chaque défi lancé, la possibilité d’un écart face à l’ordre établi. (SD)
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4. Bollywood et le cinéma indien

Payal Kapadia : All We Imagine as Light (2024) – VA1651

L’Indienne Payal Kapadia doit sa réputation de cinéaste subversive à son implication dans les mobilisations étudiantes de 2017, faisant suite à la nomination d’un sympathisant du BJP – le parti suprémaciste hindou de Narendra Modi – à la tête de son école de cinéma. Ce soulèvement populaire est retracé dans Toute une nuit sans savoir, lequel aborde dans le réel les thématiques qu’elle traite ensuite dans All We Imagine as Light par le biais des destins imbriqués de trois femmes dont l’existence est entravée par le patriarcat. (SD)


Sanjay Leela Bhansali : Devdas (2002) – VD2480

Sorte de Roméo et Juliette à l’indienne, Devdas est avant tout un roman publié en 1917. Fort de son succès, l’ouvrage a connu depuis une vingtaine d’adaptations au cinéma. Sorti en 2002, ce Devdas bollywoodien est un « film-orgueil » où excès et débauche sont les mots d’ordre : musiques, décors, costumes… tout concourt à enivrer le spectateur. Il est aussi, à l’époque, le film le plus cher jamais réalisé en Inde et doit prouver au reste du monde qu'à Bombay on fait aussi bien qu'à Hollywood. Il est aussi un hommage tendre aux films des années 1940-1950 qui offraient au public avide un bonheur enfantin. (MA)
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Anurag Kashyap : Gangs of Wasseypur (2012) – VG0452 et VG0467

Si l’Inde est particulièrement reconnue dans la sphère cinématographique pour ses films musicaux, il serait illusoire de penser que c’est là tout son patrimoine. Présenté au Festival de Cannes lors de sa sortie en 2012, ce diptyque retrace plusieurs décennies d’une guerre de gangs. Ainsi, tout en se voulant un film populaire et sans jamais renier son héritage, Gangs of Wasseypur reflète une dimension sociale et violente assez peu présente à l’écran. De surcroît, il réussit le pari de plaire à la fois au grand public et aux cinéphiles. (MA)
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Ritesh Batra : The Lunchbox (2013) – VL1224

Dans The Lunchbox, une famille attablée autour d’un repas n’est jamais qu’un prétexte pour souligner la solitude de Sajaan, un homme veuf et sans progéniture. D’une âme en peine à l’autre, le film croise sa trajectoire avec celle d’Ila, femme au foyer négligée par un mari absent. Le déjeuner qu’elle prépare comme tentative de ramener à elle sa moitié témoigne de ce rôle central du manger dans les relations interpersonnelles d’un sous-continent indien dont la gastronomie suinte par tous les pores. Mais la diversité des couleurs qui compose ce repas apparaît finalement sous l’œil interloqué du mauvais destinataire, en l’occurrence Sajaan… (SD)
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Mehboob Khan : Mother India (1957) – VM5605

Classique parmi les classiques du cinéma bollywoodien, Mother India est une fresque qui oscille entre légèreté et larmes où les saris colorés se perdent dans des décors souvent ternes. Montrant avec pertinence et sans complaisance la transition d’une Inde coincée entre une modernité naissante et ses traditions d’un autre temps, le film est un divertissement parfois excessif (dans sa dramaturgie notamment) mais qui n’oublie pas pour autant de proposer une peinture fidèle des mœurs et des réalités de son temps. (MA)
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La bibliographie a été sélectionnée par Vanessa Bours, bibliothécaire au B3. Les textes sont des quatrièmes de couverture ou des textes promotionnels.
La médiagraphie, sélectionnée par Médiathèque Nouvelle, a été rédigée par Michaël Avenia, Pierre Baps, Simon Delwart, Anne-Sophie De Sutter, Henri Gonay, Yannick Hustache et Thierry Moutoy.

Crédit photo : zachariah-hagy-7ignu57aUeU-unsplash

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