
- Médiathèque nouvelle
- Outils de médiations
- Médiagraphies
- Les Nuits d'encre 2025 : Cabanes
Les Nuits d'encre 2025 : Cabanes

La Bibliothèque centrale du Brabant wallon (FWB) et le CCBW (Centre culturel du Brabant wallon) organisent en mars le festival littéraire Les Nuits d’encre. Pour cette édition dont le fil rouge thématique est la cabane, Nina Six, scénariste et dessinatrice (cf. l’lustration de la bannière ci-dessus) et Ludovic Flamant, auteur jeunesse ont participé à l’élaboration de sa programmation : ateliers, expositions, conférences…
Orson Welles : La splendeur des Amberson (1942)
Ce film américain réalisé par Orson Welles en 1942, adapté du roman éponyme de Booth Tarkington, (publié en 1918) raconte la chronique d’une famille bourgeoise menée à la ruine par un héritier arrogant et gâté. Ici, le rôle de la maison dépasse la simple fonction d’espace physique et de décor. Elle agit comme un personnage à part entière, symbole de la grandeur d’une aristocratie déclinante ou métaphore d’un changement sociétal, entre autres. Cette demeure pourrait être une protection de monde extérieur, mais c’est l’effet inverse qui se passe. (JDL)
Gus Van Sant : Last days (2005)
Blake est un musicien pop en pleine gloire, mais aussi en pleine crise psychologique. Il utilise sa maison comme refuge pour se couper du monde extérieur, il y vit comme un fantôme dans son monde, avec son entourage qui s’est approprié l’espace à sa guise. Gus Van Sant film cette habitation comme un labyrinthe représentant l’état mental tourmenté du protagoniste. Ce lieu vit au rythme de son propriétaire, où le temps parait suspendu. Ici, la maison est une extension de l’état intérieur de Blake. (JDL)
Billy Wilder : Boulevard du crépuscule (1950)
Norma Desmond était une star du cinéma muet, mais avec l’arrivé du parlant, elle est tombée dans l’oubli. Sa maison est le parfait reflet de son déclin, comme elle sa luxueuse demeure se dégrade. Les pièces prennent les poussières, ses meubles massifs et ses objets décoratifs dépassés évoquent un passé qui fut prestigieux. Ici, la maison symbolise la gloire d’une époque révolue, figée dans le temps. Norma est incapable de s’adapter à la modernité d’Hollywood. Pour finalement, s’enfermer dans une prison dorée où elle s'accroche à son illusion de célébrité. (JDL)
Robert Aldrich : Qu’est-il arrivé à Baby Jane ? (1962)
Au cœur d’une relation toxique entre deux sœurs actrices. Lorsque Blanche perd l'usage de ses jambes dans un accident, Jane prend sa revanche, en séquestrant sa sœur. La maison devient une cage pour les deux protagonistes, un lieu d’enferment physique et mental. L’habitation pourrait être divisée en deux : d’un côté, l’étage supérieur, où Blanche est confinée, est un espace de contrôle et de souffrance. Jane domine cet espace, renforçant son rôle de tortionnaire. De l’autre côté, l'étage inférieur, en particulier la cuisine, est le théâtre des cruautés de Jane, comme lorsqu’elle sert à Blanche des repas sordides. (JDL)
Ariane Doublet : Green Boys (2019)
Accueil, amitié, havre de paix. Voilà ce que découvre Alhassane, jeune Guinéen récemment arrivé en Normandie, au contact de Louka, treize ans. Symbole de cette relation très forte qui se construit et les unit, une cabane, construite ensemble selon la tradition africaine, en haut des falaises qui surplombent la mer. Ado éprouvé et enfant un brin poète y tissent des liens très solides, échangent sur leurs connaissances, leurs parcours respectifs. La présence discrète de la caméra invite à la curiosité plutôt qu’à la peur. Une cabane refuge où chaque protagoniste est habité par un sens aigu de l’altérité. (MB)
Clément Abbey : Bibliothèque publique (2021)
Clément Abbey part à la découverte de la Bibliothèque publique d’information de Paris en prenant le parti d’interroger ses usagers. Refuge hors du temps, elle accueille toutes les catégories sociales, recèle tous les répertoires culturels. Chacun s’approprie le lieu pour se cultiver, se rencontrer, ou même se reposer… La force du réalisateur est d’avoir su faire advenir cette magie par l’image, lorsque les yeux pétillent devant un livre, que des mains chorégraphient une musique entendue au casque, que des visages s’illuminent devant une vidéo. Un véritable microcosme foisonnant filmé avec amour et humilité. (MB)
Natalie Tual : Bulle et Bob dans la cabane (2021)
[Album-CD illustré - Dès 3 ans]
Bulle et Bob, une petite sœur et son grand frère sont chez leur grand-mère pour quelques jours. Ils passent leur temps au fond du jardin dans un endroit qu’ils adorent, la cabane ! Un petit coin de paradis rien que pour les enfants, dans lequel ils s’amusent à pêcher des poissons imaginaires avec des cannes bricolées, jouent avec les fleurs, dévorent des livres blottis sur des coussins douillets, laissent libre cours à leurs rêves et leurs rires. L’histoire, joliment illustrée, est accompagnée de ritournelles tendres et malicieuses qui participent pleinement au développement de cet univers si précieux de l’enfance. (ND)
Aimée de La Salle : Les trois petits cochons moustachus (2015)
[Album-CD illustré - Dès 2 ans]
Trois petits cochons moustachus, Mix, Max et Mux, prennent leur envol et s’en vont découvrir le monde. Alors que Mux, le plus sérieux des trois, bâtit une maison en briques pour se protéger du loup, Mix et Max profitent de cette nouvelle liberté pour prendre du bon temps et, le soir venu, construisent à la hâte leurs logis, l’un en paille et l’autre en brindilles. Quand le loup affamé arrive, il ne souffle pas sur les maisons, non, il lâche un pet retentissant ! Une version détournée et rigolote du célèbre conte, racontée et chantée par Aimée de La Salle, accompagnée des sonorités pétillantes du vibraphone. (ND)
Erik Blegvad : La véritable histoire des trois petits cochons (2004)
[Livre-CD illustré - Dès 3 ans]
Ici, c’est la version originale du conte traditionnel anglais qui est mise à l’honneur. Alors que le loup parvient à manger les deux premiers petits cochons en détruisant leur maison, l’une en paille, l’autre en bois, la maison en briques du troisième petit cochon lui résiste. Malgré les ruses tentées pour déloger celui-ci, c'est finalement le loup qui se retrouve dans l’assiette du petit cochon. Les illustrations d’Erik Blegvad, raffinées et teintées d’une pointe d’humour noir, ainsi que la voix du narrateur et la musique, nous plongent dans une époque antérieure et s’harmonisent à merveille au ton du récit. (ND)
Jean-Jacques Guéroult : La Maison Bonhomme ou l’éveil des cinq sens (2006)
[CD - Dès 2 ans]
Saviez-vous qu’il existe une maison vivante, avec des yeux qui se ferment avec des volets et une bouche qui s’ouvre avec une porte ? C’est la maison de Bulle, une petite fille. Seulement voilà, un jour, une sorcière décide de plonger cette « Maison Bonhomme » dans un profond sommeil, pour pouvoir s’y installer. Heureusement, grâce à une chanson magique, Bulle ranime la maison en découvrant un à un, les cinq sens qu’elle avait perdus ? Cette histoire en chansons est une adaptation sonore d’un spectacle conçu par le Centre de Création et de Diffusion Musicales. Un bel outil pédagogique et interactif pour les petits ! (ND)
Muriel Zürcher : Bouille cherche partout (2022)
[Petit album-CD illustré - Dès 2 ans]
C'est l'heure du coucher ! Bouille, la petite grenouille intrépide, est déjà au lit, prête pour le bisou, mais le doudou a disparu ! Papa cherche partout : dans ses poches, sous son chapeau, sans succès. Déterminée, Bouille bondit hors de son lit. Pas question de dormir avant de l’avoir retrouvé ! Elle se lance dans une aventure à travers la maison, de la cave au grenier, en passant par le jardin, causant quelques désastres en chemin… Une histoire bien rythmée, bruitée, ornée d'onomatopées, soutenue par une musique enjouée de style folk. La surprise ? Le doudou recherché n'est pas celui qu'on présume ! (ND)
Yorgos Lanthimos : Dogtooth (Kynodontas) (2009)
Au prétexte de protéger les siens du monde extérieur et avec la complicité de son épouse, un chef d’entreprise de petite envergure a installé toute sa famille à la campagne, dans une maison circonscrite par de hauts murs. Bercés de mensonges, les enfants séquestrés ont grandi dans l’ignorance et la terreur du dehors. Usant du cinéma comme d’un laboratoire moral, le réalisateur voit dans l’espace domestique et dans l’éducation le lieu privilégié d’une autorité arbitraire et violente dont les effets s’éprouvent, physiquement et mentalement, par une mise en scène recourant aux plans fixes et à des cadres tronqués ajustés au champ de vision étroit des protagonistes. (CDP)
David Fincher : Panic Room (2001)
Proche de la paranoïa, le besoin de sécurité peut-il aussi être un piège ? Après Kafka et son mythique Terrier, David Fincher interroge l’utilité et les limites d’une « chambre de survie » construite dans une maison bien trop grande pour ses propriétaires. Sous la forme facétieuse du thriller, le récit se joue de la polysémie d’un espace aussi bien réel que politique et mental. Du dedans au dehors, du fermé à l’ouvert, du visible au caché, cette panic room qui dit bien son nom est l’œil du cyclone, une zone calme au cœur de la tourmente qui ne cesse de reconfigurer ce qui l’entoure selon les modalités réversibles de la surveillance et de la claustration. (CDP)
Terrence Malick : La Balade sauvage (1973)
Le titre original (Badlands) de cette réalisation signée Terrence Malick reflète bien la physionomie d’un road movie stérile dont l’action se situe non loin des Grandes Plaines du Dakota du Sud, aussi sublimes qu’inhospitalières. Et alors que ses protagonistes initient leur cavale par la construction d’une cabane dans les arbres, se mettant plus efficacement à l’abri des crues de la rivière que des chasseurs de têtes lancés à leurs trousses, le film met finalement à distance toute forme de civilisation : ceux-ci n’y auront de cesse de transgresser les règles de la vie en société en une fuite en avant aussi désinvolte que nihiliste. (SD)
Pete Docter et Bob Peterson : Là-haut (2009)
Lorsque Carl Fredricksen est poussé à rejoindre une résidence pour seniors, il déploie d’innombrables ballons gonflés à l’hélium en vue de faire décoller sa maison. Le voici en route vers l’odyssée qu’il n’a jamais pu vivre avec feue son épouse. Depuis son foyer volant, Carl apprendra bientôt que la nature qu’ils avaient jadis fantasmée est considérablement plus sauvage que ne peuvent l’exprimer les péripéties de mille livres. Co-réalisé par Pete Docter et Bob Peterson, ce film d’animation en images de synthèse propose pourtant une morale allant à rebours de la course effrénée de ses protagonistes : l’aventure n’y est, en fin de compte, pas à prendre dans un sens aussi littéral. (SD)
Lars von Trier : Antichrist (2009)
À la genèse de cette réalisation, le plaisir de la chair et la mort de la progéniture sont absolument consubstantiels. Ce paradigme est alors exprimé sous la forme d’une expiation : c’est parce qu’elle cherche à faire pénitence que le personnage de « She » – censée, on l’aura compris, incarner le fardeau de toutes les femmes – trouve un refuge paradoxal dans l’endroit qui lui fait le plus peur, à savoir un chalet cerné par la forêt. Se succèdent alors les métaphores visuelles faisant douloureusement écho au décès prématuré de l’enfant : en effet, les glands qui échouent sur le toit de l’édifice ne deviendront jamais des chênes. (SD)
Buster Keaton et Eddie Cline : La Maison démontable [One Week] (1920)
Un couple de jeunes mariés se voit offrir un terrain et une maison en kit. Comme pour les meubles d’une célèbre firme suédoise de notre époque, suivre les instructions de montage n’est pas toujours aisé – surtout lorsqu’un rival éconduit renumérote les caisses de pièces détachées pour semer le trouble ! En résulte une maison de traviole, déconstruite, presque cubiste dont la porte d’entrée se retrouve à l’étage et qui lors d’une tempête se met à tourner sur elle-même comme un manège. Inspirés par un film de promotion pour les maisons préfabriquées, Keaton et Cline mettent en scène une architecture qui, plus qu’un décor, devient un personnage à part entière, dans « un comique de l’espace, de la relation de l’homme aux objets et au monde extérieur » (A. Bazin). (PD)
Boris Barnet : La Maison de la rue Troubnaïa [Dom na Trubnoy] (1928)
Une paysanne arrive en ville pour y travailler comme femme de ménage et se retrouve exploitée par un coiffeur et son épouse… Dans le contexte de la Nouvelle politique économique (NEP) qui, pour redynamiser le pays réintroduit un peu d’économie de marché et de propriété privée en URSS à partir de 1921, ce film de l’ancien boxeur Boris Barnet est une comédie débordante de vitalité sur la coexistence de classes dans un immeuble moscovite. Son ouverture alterne le réveil de la ville et celui de l’immeuble, notamment dans une séquence virevoltante dans une cage d’escalier reconstruite en studio où, entre plans extrêmement courts, montage rapide et mouvements de caméra fluides se croisent et interagissent tous les habitants et habitantes de l’immeuble. Poésie, inventivité et sortie des ornières du film de propagande. (PD)
Jerry Lewis : Le Tombeur de ces dames [The Ladies Man] (1961)
De la cabane au bord de la falaise dans La Ruée vers l’or de Chaplin à la villa moderniste dans Mon oncle de Tati, les acteurs-cinéastes du burlesque ont souvent imaginé des architectures qui dépassaient le statut de simple décor, qui s’animaient, interagissaient avec les personnages. Dans Ladies Man, la pension de jeunes filles (où un Jerry Lewis malheureux en amour et bien décidé à fuir à jamais la gent féminine se retrouve engagé par erreur) reste avant tout un décor. Mais quel décor ! Une maison de poupée géante construite en studio et qui permet à la caméra d’être mobile, d'emprunter les couloirs, les escaliers et de traverser les murs. La fluidité de ces moments de pure chorégraphie dans l’espace vient contrebalancer le jeu grimaçant et appuyé de l’acteur. (PD)
Éric Pauwels : La Trilogie de la cabane (2000-2016)
De 2000 à 2016, le cinéaste Éric Pauwels a réalisé depuis la cabane au fond de son jardin de Forest (à Bruxelles) trois films-essais dans lesquels les images et les mots se cherchent, finissent par se trouver, tout en veillant à ce que jamais les uns ne colonisent les autres. « Le cinéma que j’aime, c’est un cinéma d’artisans, de solitaires, de peintres presque. Un cinéma de regard, de pensée, de partage plutôt que le cinéma du pouvoir et du spectacle. » (Pauwels). La petite cabane au fond de la parcelle est un lieu ouvert sur le monde ; un endroit pour rêver, lire et écrire ; un point d’ancrage d’où partir et où revenir. Le creuset de son cinéma. (PD)
Amos Gitaï : La Maison / Une maison à Jérusalem / Des nouvelles de la maison (1980-1998-2005)
Fils d’architecte, architecte de formation lui-même, le cinéaste israélien Amos Gitaï revient à deux reprises (en 1998 et en 2005) sur les lieux de son film de 1980, censuré à l’époque par le pouvoir en place. C’est l’histoire d’une maison à Jérusalem-Ouest. Abandonnée pendant la guerre de 1948 par son propriétaire d’alors, un docteur palestinien, puis réquisitionnée par le gouvernement israélien, louée à des immigrants juifs algériens en 1956 et enfin achetée par un professeur d’université qui la transforme en villa patricienne... Sur le chantier se succèdent, comme sur une scène de théâtre, les anciens habitants, les ouvriers, l'entrepreneur, le nouveau propriétaire, les voisins, etc.
Vinciane Zech et Virginie Saint-Martin : Quartier libre – La Baraque (2017)
En 2025, le quartier autoconstruit et autogéré de La Baraque à Louvain-la-Neuve fêtera son 50e anniversaire. En 1975, une série d’étudiant.es en architecture de l’Université de Louvain décident d’expérimenter à l’échelle 1 : 1, « dans la vraie vie », à la lisière de la ville nouvelle, une utopie urbanistique faite de cabanes géodésiques, de roulottes, de bus déclassés ou de vieilles serres à raisins transformées en logements. En 2017, les cinéastes filment de l’intérieur avec les habitants et habitantes qui y vivent ce qu’est devenu le quartier précisément au moment où il est rogné par la construction d’un immense parking de dissuasion de 2 500 places. Arrachages d’arbres, destructions de maisons, talus géants prennent la place des séquences plutôt paisibles de la première moitié du film. (PD)
Ursula Meier : Home (2008)
« Cette fois ils arrivent ! » grogne la mère de famille. « C’est une affaire de jours ! », se lamente-t-elle encore. Mais d’où provient l’origine de ces complaintes ? De pelleteuses, d’hommes de chantier, venus terminer la mise en service d’une autoroute désaffectée depuis une dizaine d’années et qui jouxte la maison dans laquelle elle, son mari et ses trois enfants vivent harmonieusement. Un refuge, un havre de paix qui va progressivement et bruyamment être goudronné. Arriveront-ils à s’adapter dans ce nouvel horizon ou vont-ils lentement s’isoler, s’emmurer dans le silence et la folie ? (StS)
Sam Raimi : Evil Dead (1981)
La maison, le lieu de vie que l’on affectionne. Son confort que l’on alimente afin de s’y sentir bien. On a hâte de s’y retrouver, d’y être en sécurité. Seul ou avec des amis. Mais c’est une tout autre histoire si celle-ci est totalement abandonnée et perdue au milieu des bois, difficilement accessible. Encore plus si un manuscrit maléfique dort au sous-sol et ne demande qu’à être réveillé. C’est ce que vont expérimenter cinq jeunes désirant y passer un week-end. C’est l’histoire d’Evil Dead, premier film de Sam Raimi. Film culte par excellence. Série B jouissive, effrayante et terriblement drôle ! (StS)
Aki Kaurismäki : L’homme sans passé (2002)
Un container aménagé à l’intérieur duquel résonne un vieux juke-box diffusant un morceau interprété par Blind Lemon Jefferson, bluesman américain dont on ne connait pas grand-chose de son parcours. Nous nous trouvons dans le refuge improvisé de M., personnage dont on ignore tout également. Il a perdu la mémoire à la suite d’une sordide agression. Un homme sans nom et sans passé qui tente de survivre ou de ressusciter avec l’aide d’un groupe de personnes exclues de la société. Arrivera-t-il a de nouveau éclore comme un muguet, symbole de la Finlande, pays dans lequel se déroule cette belle fable humaniste ? (StS)
Antoine Boutet : Le plein pays (2009)
Artiste animal, Jean-Marie vit dans les bois, dans son monde à lui. Cabane mentale coupée de la réalité. Il parle une langue rocailleuse. Il nous emmène dans son refuge souterrain et nous isole dans des cheminements tortueux, entourés de divers matériaux qui tapissent son paysage. Il enclenche son lecteur cassette, il entend Le Plat pays de Jacques Brel et s’exerce à chanter Le Plein pays. Il prédit l’éternité, grâce aux extra-terrestres. Il faudra migrer sur sa planète Sodorome ou l’on ne se reproduira plus, plus soumis non plus aux pulsions, aux sécrétions corporelles. Une nouvelle vie après l’Apocalypse. (PointCulture)