Alice Coltrane: Journey in Satchidananda

Une médiagraphie réalisée à l’occasion de la Blackout Session de l’Atelier 210 (Etterbeek), consacrée à l’album Journey In Satchidananda (1970), d'Alice Coltrane, Journey In Satchidananda (1970)en collaboration avec la Bibliothèque Hergé.

Alice Coltrane, A Monastic Trio (1968) – UC6360

Un an après la mort de son mari, Alice Coltrane réalise son premier album en tant que leader. Réalisé avec deux ensembles différents, un quartet et un trio, le disque est dédié « au mystique Ohnedaruth, connu durant la période entre le 23 septembre 1926 et le 17 juillet 1967 sous le nom de John Coltrane ». L’album est comme on l’imagine très chargé émotionnellement et se veut une poursuite des innovations musicales du saxophoniste, autant qu’un hommage. On y perçoit une forte dimension spirituelle, un trait qu’ils partageaient, ainsi que les bases de sa propre future personnalité artistique.

Alice Coltrane, Journey In Satchidananda (1970) - UC6363

En 1969, Alice Coltrane fait la rencontre de celui qui deviendra son gourou, Swami Satchidananda. Né au sud de l’Inde en 1914, le moine a parcouru le pays et suivi l’enseignement de divers maîtres avant de fonder son propre ashram à Kandy, au Sri Lanka. En 1966, il a visité les Etats-Unis afin d’y donner des cours de yoga, mais son séjour de quelques jours s’est finalement transformé en résidence permanente. Il a alors créé un nouveau centre de Yoga Intégral, avec des branches à travers le monde, et en 1969 il s’est retrouvé sur scène, au festival de Woodstock, pour parler du pouvoir spirituel de la musique.

Alice Coltrane, Universal Consciousness (1971) - UC6364

En 1970, Alice va entreprendre avec son gourou Satchidananda un pèlerinage en Inde à travers les temples et les lieux saints du pays. Si l’album précédent avait déjà intégré des sonorités et des instruments indiens, c’est cette fois la dimension religieuse et spirituelle du pays qu’elle va chercher à représenter. Elle choisit de retenir de ce voyage vers l’Orient une synthèse mystique des différents cultes. Sur la moitié de cet album son quintette est rejoint par un quatuor à cordes, dans des arrangements qu’elle a demandés à Ornette Coleman, après avoir entendu son album Forms and Sounds.

Alice Coltrane & Strings, World Galaxy (1971) - UC6365

Pour ses albums suivants, Alice Coltrane va composer et arranger, seule cette fois, des pièces pour orchestre. Elle dirige sur ce disque son septette de musiciens de jazz et un ensemble de seize musiciens classiques. Elle y joue du piano, de la harpe, de l’orgue et du tambura. L’album comprend une nouvelle interprétation de l’hymne de John Coltrane, « A Love Supreme », avec une introduction dite par Swami Satchidananda, ainsi qu’une version de « My Favorite Things », autre grand classique de son mari. Le disque est un pas supplémentaire dans sa fusion radicale des musiques classiques, indiennes et du free jazz.

Alice Coltrane, Lord Of Lords (1972) - UC6366

En 1972, Alice Coltrane quitte Long Island avec ses enfants pour s’installer définitivement à Woodland Hills, en Californie. Sur ce nouvel album, elle est accompagnée par Charlie Haden à la basse, Ben Riley à la batterie et par un ensemble à cordes de 25 musiciens. Elle l’a conçu à la fois comme une forme de méditation et comme un hommage aux personnes avec qui elle entre en contact durant ses pratiques méditatives : son mari, bien sûr, mais aussi le compositeur Igor Stravinsky, dont elle reprend le thème du ballet « L’Oiseau de feu », une des œuvres préférées de John Coltrane.

Alice Coltrane, Eternity (1975) - UC6369

En 1975, Alice quitte le label Impulse et signe chez Warner Brothers. Elle y publiera quatre albums : Eternity, Radha-Krsna Nama Sankirtana, Transcendence et Transfiguration. Sur le premier de cette série, elle expérimente de nouvelles formes et différentes formations, du solo de harpe à l’orchestre classique, en passant par le chant choral avec piano électrique et timbales (jouées par Carlos Santana) et de petits ensembles de jazz. Le disque traverse diverses atmosphères, exaltées ou méditatives, et se termine par une nouvelle interprétation d’une pièce d’Igor Stravinsky, cette fois un extrait du Sacre du printemps.

Alice Coltrane, Ecstatic Music Of Alice Coltrane (1982-95) - UC6375

Après la fin de son contrat avec Warner Records, Alice Coltrane choisit de se concentrer sur sa fondation, le Vedantic Center, et son ashram, le Shanti Anantam Ashram. Elle se retire de la vie publique pour y vivre et y enseigner, et adopte le nom de Turiyasangitananda (littéralement « le plus haut chant de félicité du Seigneur transcendantal »). Sa pratique spirituelle continuera à inclure la musique et elle développera une forme incluant chant indien, gospel, percussion, piano et synthétiseur. Ce disque a été réalisé à partir des cassettes enregistrées au centre, publiées entre 1981 et 1995 en tirage limité.

Alice Coltrane, Translinear Light (2004) - UC6374

Cet album de 2004 est le dernier enregistrement en studio d’Alice Coltrane, après une absence de plus de 25 ans. Il est à nouveau publié sur le label Impulse et est produit par son fils, Ravi Coltrane qui joue également du saxophone sur ce disque. Son troisième fils, Oran, joue lui aussi du saxophone sur un morceau. Alice joue quant à elle du piano, Wurlitzer et synthétiseur, mais plus de harpe. La musique n’a rien perdu de son intensité et évite toute nostalgie. Elle est fermement ancrée dans l’évolution que Coltrane a suivie depuis les années 1960 jusqu’à sa période de réclusion, sans aucun regard en arrière.

Terry Gibbs, Plays Jewish Melodies In Jazztime (1963) - UG2519

Après son divorce du pianiste Kenny Hagood, et son retour de France, Alice McLeod joue dans plusieurs formations avant d’intégrer le groupe du vibraphoniste Terry Gibbs. C’est au cours d’une tournée, en 1963, qu’elle a rencontré pour la première fois John Coltrane au Birdland, à New-York. Elle a enregistré quatre albums avec le Terry Gibbs Quartet, dont celui-ci, le premier, sur lequel elle est encore créditée (par erreur) comme « Alice Hagood ». Le disque est une étrange rencontre entre le jazz-band et un trio klezmer autour de morceaux classiques du répertoire yiddish, déconstruits en mode be-bop.

Dorothy Ashby, Afro-Harping (1968) - UA8323

La rencontre d’Alice Coltrane avec la harpe s’est faite à travers la musicienne Dorothy Ashby. Active dans les années 1960 dans la même scène jazz qu’elle, à Detroit, la harpiste a réalisé quelques excellents disques, introduisant cet instrument très rarement enregistré dans un ensemble de jazz. Elle a ainsi une dizaine d’albums à son actif ainsi que des collaborations avec Bill Withers, Stevie Wonder ou encore Earth, Wind & Fire. Cet album très enlevé fusionne jazz, funk, soul et les sonorités inhabituelles de la harpe, en version acoustique et électrique, avec des arrangements pour orchestre.

John Coltrane, Live At The Village Vanguard Again (1966) - UC6483

Cet album a été enregistré en concert au club Village Vanguard par John Coltrane avec son dernier ensemble, dans lequel figurait Alice au piano. Son titre fait écho à un album précédent, enregistré au même endroit en 1962. La présence du mot « again » dans le titre marque l’intention de montrer la distance parcourue en quatre ans par le musicien. Enregistré avec son quintette « classique », le premier concert avait déjà divisé la critique, scandalisée par la direction free-jazz prise à cette époque. Le nouveau concert va encore creuser l’écart, de par l’intensité et la tension de la performance.

John Coltrane, Expression (1967) - UC6485

Les dernières années de la vie de John Coltrane ont été passées dans une forme d’effervescence, alors qu’il cherchait à concrétiser les intuitions révolutionnaires qu’il avait entamées au milieu des années 1960. De nombreux disques ont été publiés après sa mort, à partir des multiples sessions d’enregistrement qu’il avait réalisées avec son quintette à cette époque. Expression est le dernier album studio qu’il ait eu le temps de finaliser, réécoutant les bandes alors qu’il était déjà cloué au lit par la maladie. On y retrouve Alice au côté de Pharoah Sanders, Jimmy Garrisson et Rashied Ali.

John Coltrane, Cosmic Music (1966-1968) UC6488

Ce disque est le seul enregistrement du saxophoniste pour le label Coltrane records, créé par John Coltrane un an avant sa mort. Il souhaitait à cette époque acquérir une autonomie totale, enregistrant dans son propre studio, dans sa maison de Huntington, à New York, et souhaitait diriger lui-même les publications. Le deuxième album d’Alice Coltrane, Huntington Ashram Monastery, est lui aussi enregistré dans ce studio et devait normalement paraître sur ce label indépendant. Ne se sentant pas prête à en assumer seule la direction, Alice a cédé les droits de Coltrane records à la firme Impulse.

John Coltrane, The Olatunji Concert: The Last Live Recording (1967) - UC6608

Dernier enregistrement du saxophoniste, ce disque provient d’un concert célébrant l’ouverture du Centre Olatunii pour la culture africaine, à New York. Établie par le percussionniste activiste et enseignant d’origine nigérienne Babatunde Olantunji, la fondation avait pour but de fournir à prix raisonnable des cours et des formations sur une grande série de sujets concernant l’Afrique et la culture afro-américaine. Coltrane avait soutenu financièrement le projet durant sa mise en œuvre et l’inauguration a été fêtée avec un concert de son quintet, avec Alice au piano. John Coltrane est mort deux mois plus tard, d’un cancer du foie.

John Coltrane, Infinity (1972) - UC6511

Ce disque a été publié à titre posthume en 1972, 5 ans après la mort du musicien. Alice Coltrane a choisi d’ajouter des cordes, des percussions et sa harpe aux enregistrements d’origine, provoquant la colère de nombreux puristes. Pour elle il s’agissait simplement de terminer l’album tel qu’ils l’avaient envisagé tous les deux, mais pour beaucoup d’autres, c’était intervenir dans un document historique précieux. Malgré le soutien de nombreux musiciens, collaborateurs et amis de John Coltrane, il a fallu quelques temps et une volonté tenace pour qu’Alice puisse imposer ses choix artistiques.

Pharoah Sanders, Karma - US0462

Collaborateur de John Coltrane pendant plusieurs années, puis d’Alice Coltrane entre 1968 et 1971, le saxophoniste partage avec tous deux un intérêt profond pour le mysticisme et pour l’idée d’un jazz spirituel. Enregistré en 1969, entre deux albums avec Alice (A monastic trio et Journey in Satchidananda), cet album est son troisième en tant que leader et comporte un classique du spiritual jazz, la longue pièce centrale de plus de trente minutes (divisée en deux sur le vinyle original) intitulée « The Creator has a master plan », un hymne extatique co-écrit avec le chanteur Leon Thomas.

Ravi Coltrane, Blending Times (2009) - UC6644

Fils d’Alice et de John Coltrane, Ravi a deux ans quand meurt son père. Son prénom est un hommage au musicien indien Ravi Shankar, dans la lignée de la fascination du couple pour l’Inde. Il poursuit des études musicales et choisit comme instrument le saxophone comme son père. Après de nombreux enregistrements comme sideman, notamment pour Steve Coleman, il entame une carrière solo en 1997. Cet album est le cinquième à son nom. Il a été publié en 2009 et se termine par une plage composée par Charlie Haden et intitulée « For Turiya », qui est dédiée à sa mère, décédée durant l’enregistrement du disque.

Laura Nyro, Stoned Soul Picnic (The Best Of Laura Nyro 1973-1997) - XN994J

Alice Coltrane ne s’est jamais laissée contraindre par des barrières de style. Si elle a passé la plus grande part de sa carrière dans des musiques associées au jazz ou à la musique de méditation, elle a également collaboré avec des artistes rock ou folk comme le groupe The Rascals, ou l’auteure-compositrice Laura Nyro. La connexion a sans doute été rendue possible par l’entremise de Swami Satchidananda, dont Felix Cavaliere (des Rascals) et Nyro étaient également disciples. Alice Coltrane a ainsi contribué en 1970 à l’album Christmas And The Beads Of Sweat de cette dernière.

Laraaji, Celestial Music [1978-2011] - XL125E

En 1979, le musicien de rue Edward Larry Gordon a changé son nom pour celui de Laraaji NadaBrahmananda. La même année, il est découvert par Brian Eno qui décide de lui confier un disque de sa série Ambient music, après l’avoir entendu jouer de la cithare et de l’autoharpe dans Central Park. Ce sera le début de sa reconnaissance dans le monde de la musique new age. Son intérêt pour la méditation et la spiritualité orientale le conduira à devenir, comme Alice Coltrane, et d’autres musiciens comme John Fahey ou Carole King, disciple de Swami Satchidananda.

Igor Stravinsky – L’Oiseau de feu (ballet de 1910) - ES8011

John Coltrane était un très grand fan de la musique d’Igor Stravinsky mais ni lui ni Alice n’ont jamais rencontré le compositeur de son vivant. Ils partageaient avec lui une conception quasi mystique de la musique. Alice a affirmé avoir eu plusieurs contacts spirituels avec lui, après sa mort en 1971, et lui devoir sa maitrise de l’écriture pour orchestre. Elle a interprété à plusieurs reprises des œuvres de son répertoire, et a ainsi intégré un extrait de « L’Oiseau de feu » dans son album Lords of Lords (en 1972) et du « Sacre du printemps » dans son album Eternity (en1975).

BIBLIOGRAPHIE

John Coltrane

Jean-Pierre Jackson - Arles : Actes Sud, 2022

C’est le concert de John Coltrane en 1962, à l’Olympia, qui a motivé Jean-Pierre Jackson, lui-même bassiste, à ajouter le nom du saxophoniste à la liste de ses biographies de jazzmen (aux côtés de Miles Davis, Keith Jarret…). Mixant le fil chronologique, la dimension historique et familiale avec l’analyse musicale, retraçant en particulier comment Coltrane a évolué de « l'apollinien au dyonisaque », son approche est apte à toucher tous les publics. Cela fait d’autant plus regretter l’absence, en français, d’une initiative comparable consacrée à Alice Coltrane, qui n’est évoquée ici qu’en filigrane.

Rockeuses : un voyage à travers l'histoire de la musique féministe, Janis Joplin, Joni Mitchell, LaVern Baker, Karen Carpenter, Siouxsie Sioux, Peaches…

Sous la dir. de Juliane Streich - Clichy (Hauts-de-Seine) : Rock & folk éditions, 2023

Au-delà des rockeuses « pures et dures », cette anthologie de portraits réunit des chanteuses de tous styles qui ont marqué un moment de rupture et qui représentent des balises dans l’histoire du féminisme musical. Le côté très « brut » , l’intérêt variable des textes et une traduction (de l’allemand) qui paraît un peu précipitée sont compensé·e·s par une liberté de ton, la mise en valeur de quelques perles… et surtout un des (très) rares passages consacré exclusivement à Alice Coltrane, qui rend hommage à sa musique oscillant entre « jazz spirituel, fusion et musique de dévotion richement orchestrée ».

Abécédaire Stravinsky : récits et témoignages

Sous la dir. de Marie Stravinsky - Chêne-Bourg : Éditions la Baconnière, 2019

Le nom de Stravinsky est spirituellement lié à celui de la famille Coltrane : « L’oiseau de feu », un des morceaux préférés de John a été interprété par Alice après la mort de son mari, tandis que leur fils Ravi, saxophoniste lui-même, reconnaît l’influence de ce ballet sur sa musique… Initié par la petite-fille du musicien, cet abécédaire choral, qui propose de croiser les regards de personnalités dotées d’une expérience « stravinskienne », représente une manière originale de découvrir la vie et le parcours du compositeur et pianiste russe. La richesse des illustrations renforce le plaisir de lecture.

Le mari de la harpiste

Laurent Bénégui - Paris : Julliard, 2019

Quand un horticulteur tombe amoureux d’une harpiste, comment faire pour que leurs cordes et leurs cœurs vibrent à l’unisson ? Charlie et Basile pourront-ils vivre leur passion entourés en permanence de six d’instruments, dont le plus grand remplit à lui seul l’habitacle d’une voiture ? C’est à ces passionnantes questions que s’attaque Laurent Bénégui. Doté d’une plume délicate, avec un doigté qui n'a rien à envier à celle de son héroïne, il signe un roman tout en dérision et émotion… ainsi qu’une excellente manière de découvrir l’instrument importé dans le monde du jazz par Alice Coltrane.

Free Jazz

Maxime Delcourt - Paris : le mot et le reste, 2016

Si Alice Coltrane est surtout connue pour avoir introduit la harpe dans le jazz et pour son mélange de jazz modal et de musique indienne, c’est dans le free jazz qu’elle va débuter sa carrière. C’est à travers ce genre avant-gardiste, qui rejette les structures conventionnelles et favorise l’improvisation et l’expérimentation sonore, qu’elle va rencontrer son mari (elle joue dans sa formation) et développer son style. Le livre de Maxime Delcourt revient sur l’histoire de cette forme de jazz. Il la met en parallèle avec la lutte pour les droits civiques et présente ses artistes incontournables.

47 cordes

Dessins et scénario de Timothé Le Boucher - Grenoble : Glénat, 2021

Ambroise, jeune harpiste doué, vient d'intégrer à l'essai un orchestre où joue également sa sœur. Faisant face à des problèmes d’argent, il rencontre, sur les conseils d’un ami, Francesca, une célèbre cantatrice. Celle-ci lui promet de lui offrir la harpe de ses rêves s'il réussit à relever les 47 défis qu'elle lui lancera. Un pour chacune des 47 cordes qui composeront sa harpe. Il ne sait pas que vient de débuter un jeu de dupes, par une créature pouvant prendre toutes les apparences et décidée à le séduire. Première partie d’un récit envoûtant, magnifié par le trait aérien de Timothé Le Boucher.

La harpe

Texte et dessins de Rémi Courgeon - Paris : Flammarion, 2010

Le lien puissant entre Alice Coltrane et la harpe a débuté dans un tournant tragique de sa vie. Commandée par son mari, l’instrument n’arrivera qu’après son décès d’un cancer foudroyant à 40 ans. Dans le bel album de Rémi Courgeon, la harpe est aussi un instrument de changement pour la petite Louise. Un peu perdue au milieu d’un déménagement et de l’arrivée d’un petit frère, elle souffre d’un grand manque de confiance en elle et se trouve désespérément banale. La découverte d’une magnifique harpe et d’un miroir, dans le grenier de sa nouvelle maison va l’aider à changer l’image qu’elle a d'elle-même.

La pratique du yoga intégral

Shri Aurobindo, préface et traduction de Jean Herbert -Paris : Albin Michel, 1976

Dans les années 60, l’intérêt pour les philosophies orientales se développe dans la contre-culture américaine. Sur la suggestion de son bassiste, Alice Coltrane rencontre un gourou qui va lui enseigner l’hindouisme et partir avec elle en pèlerinage en Inde. L’auteur de ce livre, Shri Aurobindo est un philosophe et activiste indien. Entre la création de son ashram à Pondichéry en 1920 et son décès en 1950, il écrit de nombreux livres pour diffuser l’hindouisme. Ses ouvrages sont une porte d'entrée pour de nombreux occidentaux. Celui-ci devait certainement se trouver sur les étagères d’Alice Coltrane.

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Une médiagraphie réalisée par Benoit Deuxant, François de Hemptinne et Daniel de Loneux.